Métier indispensable au sein d’une maternité, d’une crèche ou encore d’un hôpital, une auxiliaire de puériculture est en charge d’accompagner l’apprentissage des nourrissons et des enfants jusqu’à 3 ans, en veillant à leur hygiène et à leur confort.
Sommaire
En quoi consiste la profession d’auxiliaire de puériculture ?
Intégrée au sein d’une équipe pluridisciplinaire médicale ou éducative, la professionnelle tient un rôle essentiel. En effet, l’auxiliaire de puériculture est une éducatrice de jeunes enfants. Elle est responsable des premiers soins, de l’éveil et du développement des enfants de 0 à 3 ans.
Aussi appelée, « assistante d’accueil petite enfance » ou « assistante de puériculture », elle travaille la plupart du temps en collaboration et sous la responsabilité de l’infirmière ou de la puéricultrice dans les organismes sanitaires ou sociales.
Les missions de l’auxiliaire de puériculture
Il faut savoir que les tâches attribuées à une auxiliaire de puériculture diffèrent considérablement en fonction de la structure dans laquelle elle exerce au quotidien.
La spécialiste de l’enfant assure les premiers soins courants des nourrissons et des jeunes enfants lorsqu’elle travaille dans une maternité. Cela peut concerner la toilette, le biberon, la mesure, la prise de température, la pesée, etc. Dans certains organismes, elle peut également accompagner et conseiller les jeunes parents dans l’apprentissage des soins à apporter à leur nouveau-né.
Dans une crèche ou halte garderie, la professionnelle s’occupe d’un petit groupe d’enfants âgés de 3 mois à 3 ans. Elle réalise des activités qui éveillent les enfants, à savoir les repas, jeux éducatifs, activités d’apprentissage de l’hygiène et de la marche, siestes, etc. Elle s’assure de la propreté et de l’entretien du matériel et des locaux.
En Protection maternelle et infantile (PMI), l’auxiliaire participe aux consultations du médecin. Elle est en charge de la gestion des dossiers et effectue des visites aux côtés de la puéricultrice dans les familles afin de conseiller les futurs parents ou les jeunes parents perdus.
L’auxiliaire de puériculture exerce sous la responsabilité d’une infirmière ou d’une sage-femme en milieu hospitalier, où elle réalise des soins préventifs, d’entretien et d’éducation pour maintenir ou rétablir la santé et l’autonomie de l’enfant.
Les compétences requises
Vouloir participer à l’éducation et au développement moteur auprès des enfants est un axe essentiel du travail en accompagnement de la petite enfance. Ainsi, le métier d’auxiliaire nécessite de détenir des qualités humaines.
Vous devez faire preuve de bienveillance et d’empathie, afin de répondre au mieux aux besoins des enfants. Il faut savoir être disponible et savoir communiquer pour créer un lien de confiance entre l’adulte et l’enfant. La profession requiert également de la patience en toute circonstance.
Il est primordial de posséder de la créativité pour faire des activités ludiques avec les enfants. De ce fait, l’auxiliaire doit être soucieuse du respect des règles d’hygiène et assurer la sécurité et le confort de l’enfant.
Quelles sont les formations pour devenir auxiliaire de puériculture ?
Il existe différents parcours spécifiques aux métiers de la petite enfance. Toutefois, afin d’accéder à celui d’auxiliaire de puériculture, il est nécessaire d’obtenir le diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture (DEAP).
Le diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture (DEAP)
L’admission en institut de formation d’auxiliaire de puériculture s’effectue sur dossier et entretien. Il n’est pas requis d’avoir un diplôme au préalable pour pouvoir candidater. Cependant, les candidats doivent être âgés d’au moins 17 ans à la date d’entrée en formation.
Par ailleurs, plusieurs filières peuvent bénéficier d’une dispense concernant certains modules du concours, à savoir :
- Les titulaires d’un baccalauréat professionnel Accompagnement, soins, services à la personne (ASSP) ;
- Les titulaires d’un baccalauréat professionnel Services Aux Personnes et Aux Territoires (SAPAT) ;
- Les titulaires d’un diplôme d’aide-soignant ;
- Les titulaires du diplôme d’auxiliaire de vie sociale ;
- Les titulaires de la mention complémentaire « aide à domicile » ;
- Les titulaires du certificat d’aptitude aux fonctions d’aide médico-psychologique.
En étant bachelier, une auxiliaire de puériculture peut poursuivre sa formation et préparer le diplôme d’État d’infirmier accessible sur dossier via la plateforme Parcoursup.
Il est aussi possible d’obtenir le diplôme par la formation continue en réalisant une Validation des Acquis de l’Expérience (VAE). Pour salariés en activité, ce type d’apprentissage permet de s’orienter vers d’autres métiers du secteur sanitaire et social comme celui d’infirmière ou de puéricultrice.
Financement de la formation
En France, il existe différents organismes qui prennent en charge les frais de formation des apprenants. Selon la situation professionnelle, les subventions diffèrent.
Dès l’insertion dans le marché de l’emploi à partir de 16 ans (15 pour les jeunes en apprentissage), le CPF permet de cumuler des droits à la formation mobilisables à tout moment. Crédité en euros, ce compte individuel et personnel vous permet de vous former tout au long de la carrière professionnelle.
En parallèle du CPF, vous pouvez solliciter d’autres structures pour couvrir les frais de formation, à savoir :
- Les Opérateurs de compétences (OPCO) ;
- Pôle Emploi ;
- Le Fonds D’Assurance Formation (FAF) ;
- L’AGEFIPH (Association pour la formation des personnes en situation de handicap) ;
- L’AGEFICE (Association de Gestion du Financement de la Formation des Chefs d’Entreprise) ;
- Les Conseils Régionaux, etc.
Quel est le salaire d’une auxiliaire de puériculture ?
La rémunération de cette professionnelle oscille en fonction de l’établissement dans lequel elle exerce et son échelon.
Ainsi, au sein de la fonction publique territoriale ou hospitalière, elle peut prétendre jusqu’à 1 565,13 euros brut par mois et 2 200 euros en fin de carrière. En plus de ce salaire, l’auxiliaire de puériculture peut percevoir des primes et des indemnités, sous conditions. À savoir :
- Indemnité de résidence (en fonction de son lieu d’habitation) ;
- Supplément de traitement familial (si elle a des enfants) ;
- Prime forfaitaire mensuelle ;
- Prime spéciale de sujétions ;
- Primes liées aux conditions de travail (week-end, de nuit, jours fériés).
Dans le secteur privé, elle peut percevoir un salaire plus conséquent. En effet, la convention collective du métier accorde une prime d’ancienneté, calculée selon le nombre d’années d’expérience.
Quels sont les débouchés possibles ?
Au même titre que les tous les domaines des services à la personne, le secteur de la petite enfance a un besoin perpétuel de personnel. Il s’agit de l’un des métiers qui recrutent le plus. Toutefois, la demande dans les grandes villes est beaucoup plus forte qu’en province.
De manière générale, la profession d’auxiliaire de puériculture s’exerce dans de nombreuses structures du secteur de la santé, privé ou public, tels que :
- En milieu hospitalier ;
- Extra-hospitalier (crèche, halte-garderie, jardins d’enfants) ;
- En structures d’accueil de la petite enfance (crèches, halte garderie, jardins d’enfants) ;
- En services de maternité (suite de couches ou bloc d’accouchement) ;
- En services pédiatriques (cardiologie, oncologie pédiatrique, néonatologie, réanimation pédiatrique, lactarium, diététique infantile) ;
- En centres de protection maternelle et infantile (PMI) ;
- En pouponnières de l’ASE (Aide Sociale à l’enfance) ;
- En instituts pour enfants handicapés.
Dans l’hôpital, elle monte en grade selon la même grille indiciaire que les aides-soignants. Concernant celles disposant d’une expérience professionnelle d’au moins 3 ans dans le domaine, elles ont la possibilité de se présenter au concours d’entrée des Instituts de Formation en Soins Infirmiers (IFSI). Ce dernier permet de préparer le diplôme d’État d’infirmier ou le diplôme d’État d’Éducateur de Jeunes Enfants (DEEJE).