La crise sanitaire a alimenté une volonté de reconversion professionnelle chez de nombreux salariés ces dernières années. Si la démarche est aujourd’hui courante dans une carrière, elle reste tout de même complexe à mettre en place. Afin de réaliser votre désir de changement, Formademia vous guide dans les étapes à entreprendre pour réussir la reconversion professionnelle.
Sommaire
En quoi consiste la reconversion professionnelle ?
La reconversion professionnelle est un processus qui permet de changer d’emploi ou de statut professionnel. Selon une étude menée par l’organisme France Compétences, 9 personnes sur 10 ont pensé à une reconversion professionnelle pour trouver un emploi. Parmi elles, 28 % se sont lancés dans l’aventure. Les raisons qui incitent à la reconversion sont nombreuses, à savoir retrouver un poste, la lassitude au travail, exercer le métier de ses rêves, concrétiser un projet, etc.
En outre, les mutations actuelles du monde du travail et de nouvelles organisations au sein des entreprises favorisent la mobilité professionnelle. Sans oublier les réformes de la formation professionnelle et l’aide à l’entreprenariat stimulant les actifs à complètement changer de métier ou de statut.
Aujourd’hui, il n y a plus d’âge pour entamer une reconversion professionnelle. En effet, la réussite de la démarche dépend de plusieurs facteurs dont l’âge, mais pas seulement. Le désir de réaliser un rêve, une passion ou une vocation peut survenir à tout âge. Alors, reconversion à 40 ans, 50 ans ou même 60 ans, il n’est jamais trop tard pour réaliser son projet professionnel.
Reconversion professionnelle : comment changer de métier ?
Pour les personnes qui souhaitent effectuer une réorientation professionnelle et trouver leur voie, il est nécessaire de suivre différentes étapes afin d’atteindre cet objectif.
La réflexion personnelle
Changer de profession ou de statut n’est pas une décision qui se prend sur un coup de tête. Une reconversion réussie est généralement une reconversion bien pensée. En effet, des facteurs importants sont à prendre en compte. Tout d’abord, il est essentiel de poser les raisons de la reconversion professionnelle. Si vous n’y réfléchissez pas correctement, les risques d’échecs sont beaucoup plus élevés.
Cette première étape de réflexion professionnelle doit servir à vous poser des questions pertinentes sur le parcours professionnel, à savoir :
- Pourquoi je souhaite me reconvertir ? ;
- Quels sont les métiers qui m’intéressent ? ;
- Quels sont les secteurs dans lesquels je souhaite évoluer ? ;
- Ai-je les compétences et savoir pour y arriver ?, etc.
Les réponses doivent vous permettre de certifier que la reconversion est la meilleure solution pour vous.
Reconversion professionnelle : l’accompagnement personnalisé
Afin de vous aider à faire les bons choix, il est possible de bénéficier d’un programme de coaching. Ainsi, un professionnel vous accompagne dans vos réflexions et dans vos démarches.
Vous pouvez également recourir au bilan de compétences pour poser un diagnostic précis. Il s’agit d’un test qui permet de déterminer l’ensemble des compétences et du savoir-faire professionnels. Concernant son déroulement, vous passez jusqu’à 24 heures de tests et entretiens avec un expert, pour un coût compris entre 1 000 et 3 000 euros. Ce montant est généralement pris en charge par un organisme externe au même titre qu’une formation professionnelle.
Une autre option consiste à se tourner vers un conseiller en évolution professionnelle (CEP). C’est un service gratuit proposé par l’APEC. Il est très similaire au bilan de compétences, excepté qu’il se termine par une synthèse du projet de reconversion envisagé et un accompagnement pour le démarrer (recherche de formations, financements, interlocuteurs, etc.).
Pôle emploi propose également des formations d’orientation et de réinsertion professionnelle. Pendant la formation, les outils informatiques comme le test RIASEC et les conseillers aident les demandeurs d’emploi à identifier les centres d’intérêt, et les objectifs professionnels.
Étude du marché de l’emploi
Ces différents tests et entretiens vous font réfléchir sur votre futur métier. En fonction des compétences et de la personnalité professionnelle, les outils informatiques associent logiquement votre profil à des professions.
Avant de commencer une reconversion, il est très important de faire des recherches sur le marché du travail pour vous assurer que la profession ou le domaine d’activité choisi a besoin de main d’œuvre. Les métiers d’avenir sont les métiers qui recrutent. En ce sens, il semble judicieux de se tourner vers ces derniers, comme par exemple les métiers du numérique ou de la fonction publique. À la condition évidente d’en avoir les compétences et que cela puisse vous plaire. Ici, il n’est plus vraiment question de compétences, mais plus d’envies et de goûts. Ils jouent assurément un rôle important dans l’orientation d’une carrière.
Prendre connaissance du marché du travail permet d’appréhender la réalité d’un métier et de passer d’une vision plus ou moins imaginaire à une réalité peut-être moins confortable. Il est nécessaire d’anticiper les besoins de ce marché, car plus vous en savez sur les offres d’emploi, moins il est complexe de trouver un poste. Il est ensuite possible de rencontrer des professionnels afin de découvrir le métier et de construire son réseau. De plus, des tests d’immersion dans les entreprises sont également proposés par des structures telles que Pôle emploi. Ce dernier permet d’exercer pour une entreprise sans être rémunéré pendant un certain temps.
La formation professionnelle
Suite aux tests effectués avec un coach ou au bilan de compétences, il est parfois nécessaire d’effectuer une formation continue afin d’acquérir ou de développer les compétences obligatoires pour exercer un emploi. Néanmoins, il ne s’agit pas d’une obligation. Tout dépend de la situation professionnelle de chaque apprenant. Cela ne concerne pas forcément des formations diplômantes, certifiantes, inscrites au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), etc. Plusieurs formations ne le sont pas et pourtant sont très appréciés des recruteurs.
Les formations professionnelles sont dispensées par des universités, des grands groupes, des grandes écoles ou encore des organismes de formation sur tout le territoire. Ces derniers se sont particulièrement accrus ces dernières années. Ils sont plébiscités, car souvent, ils disposent de formations à distance. Grâce au e-learning, il n’est plus nécessaire de se déplacer en présentiel pour suivre une formation professionnelle. C’est un atout, notamment pour les salariés en CDI qui souhaitent se former en conservant leur rémunération.
Quels financements pour une reconversion professionnelle ?
Obtenir un nouvel emploi n’est pas toujours facile. Afin de minimiser les obstacles, les formations peuvent se révéler très importantes. Toutefois, cela nécessite généralement un investissement financier considérable.
Le Compte Personnel de Formation (CPF)
Chaque individu dispose d’un Compte Personnel de Formation (CPF) sur lequel il cumule de l’argent pour assurer ses besoins en formation à tout moment pendant la carrière professionnelle. Il est également possible d’utiliser cette somme pour acquérir de nouvelles connaissances. Cela ne requiert pas le consentement de l’employeur, excepté si certains cours ont lieu pendant les heures de travail. En revanche, le salarié doit assurer partiellement son emploi afin de maintenir une rémunération, correspondante au temps passé au sein de la structure.
Le projet de transition professionnelle (PTP)
Lorsque vous avez fait le choix de la reconversion, vous pouvez bénéficier d’un congé de transition professionnelle (CTP). Il permet la prise en charge du coût de la formation et le maintien d’une rémunération pendant la durée de l’action de formation. Vous avez le droit de vous absenter suivant un planning précis. Néanmoins, une négociation avec l’employeur est nécessaire pour obtenir l’accord de l’entreprise 2 mois avant le début d’une formation n’excédant pas 6 mois. En aucun cas, un employeur ne peut refuser la demande d’un salarié.
Pôle Emploi
Les demandeurs d’emploi ont la possibilité de suivre une formation Pôle emploi. Un conseiller peut également vous accompagner durant le processus de reconversion. Dans ce cas, il vous aide à obtenir une aide financière, notamment celle de l’Aide Individuelle à la Formation (AIF).
Les régions
Si vous envisagez de reprendre ou de créer une entreprise, les régions multiplient les subventions pour les autoentrepreneurs, soit les aides financières à l’implantation et à l’embauche, aide matérielle via des locaux, accompagnement par des professionnels, etc. Il faut se rapprocher du Conseil régional dont vous dépendez pour en faire la demande.